Une semaine paradisiaque à Zanzibar !

08/01/2016 15:45

Cette année, nous avons choisi de fêter Noël à Zanzibar, la perle de l'océan indien, à seulement trois heures d'avion d'Entebbe en compagnie de Claire, Mamie, Karine, Bastian et Malo qui nous ont rejoints de Saint lambert du Lattay. Nous avons passé huit jours inoubliables sur cette île aux paysages fantastiques.

Zanzibar est un archipel de l'océan indien situé en face des côtes tanzaniennes, formé de trois îles principales (Unguja, Pemba et Mafia ) et de plusieurs autres petites îles. Nous résidions sur l'île d'Unguja, point de départ de nombreuses excursions.

Notre villa se trouvait à Pwani Mchangani sur la côte Nord-Est de l'île :

Nous avions 5 chambres en tout, de grands espaces, un beau jardin fleuri et accès directement à la plage ! 

Géographiquement, les îles sont peu élevées, il y a peu de relief , l'altitude maximale de l'archipel étant de 130 mètres à la chaîne de Koani sur l'île Unguja.  Situé dans l'océan indien, l'archipel est partiellement entouré de récifs coraliens formant des lagons magnifiques.

 

Le nom de Zanzibar a été donné au Moyen-âge par les navigateurs arabes et persans qui désignaient sous le vocable de Zangibar, signifiant « la terre des noirs » (de zang, « noirs », et bar, « terre », « pays »), la région côtière de l'Afrique orientale dont l'archipel de Zanzibar.

Nous avons bien profité de la plage, de la mer à 30°C, fait de belles balades, des tours en voilier traditionnel avec un pêcheur, du canoé ainsi que quelques excursions bien sympas !

Nous avons aussi mangé de beaux poissons fraîchement pêchés ! Mariné dans du citron vert et du lait de coco tout frais, c'est vraiment excellent.

Et pour que tout le monde reste zen, cours de yoga de bon matin :

- Visite de Stonetown :

Stonetown est l'une des villes les plus importantes de la culture swahilie. Son architecture  porte incontestablement les traces d'un passé mauresque. Dès le XIIIème siècle, on édifiait de belles demeures en pierre de corail. L'architecture et le charme de Stonetown nous ont ravis !

 Ici, le temps semble s'être figé, tant les bâtiments - décrépits, certes - sont d'une authenticité d'un autre temps. L'endroit est tellement unique qu'il a été classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 2000. Depuis 1985, un travail de restauration est entrepris, mais il faut faire vite car avec le temps, les maisons se dégradent, et les murs en pierre de corail sont vulnérables aux pluies torrentielles de mars, avril et mai. 

Ce sont surtout les portes sculptées qui retiennent l'attention. 

Le centre de Stonetown est un véritable labyrinthe. On s'y perd facilement. C'est dans ce dédale de ruelles, à pied, le nez en l'air, que l'on perçoit le mieux le charme de Zanzibar. On ne trouve pas une seule voiture, vu l'étroitesse des lieux, mais piétons et cyclistes s'écartent devant les charrettes tirées par des hommes. Et votre odorat sera en ébullition avec le Jardin des épices : on y sent la cannelle, le poivre et surtout le clou de girofle, importé par le sultan d'Oman dans le courant du XIXe siècle qui avait transféré en 1840, la capitale du sultanat, à Zanzibar Town. C'est dire l'importance de l'île qui ressemblait, à ses yeux, au paradis. 

On y déguste un excellent café produit en Tanzanie.

La plage est un lieu de  rencontre privilégié des Zanzibarites. On s'y baigne, on fait des saltos sur le sable, on discute, on se balade, on s'y retrouve entre amis...

Et on termine la journée par un magnifique coucher de soleil sur la baie de Stonetown !

- A la découverte d'une Spicefarm :

De nombreuses épices sont produites à Zanzibar et nous les avons découvertes sur leur lieu de culture grâce à une visite guidée très intéressante.

Que produit cet arbre ?

Du clou de girofle ! L'archipel de Zanzibar est l'un des premiers producteurs mondiaux de cette épice qui est la fierté nationale et la principale richesse agricole de l'île. Le giroflier est un arbre de 20 m de haut. Ses feuilles peuvent mesurer jusqu'à 12 cm. On récolte les boutons floraux, de couleur rose, avant leur éclosion : ce sont les clous de girofle. Ceux qui ne sont pas cueillis vont murir et deviendront des drupes, plutôt rouge foncé. Des hommes grimpent tout en haut de l'arbre pour le récolter, impressionnant !

Le girofle est aussi très connu pour ses nombreux bienfaits. Il est anti-inflammatoire et apaise les douleurs musculaires et rhumatismes. Mais c'est aussi un très bon anesthésiant local notamment en cas de douleurs dentaires et un antiseptique efficace. Le girofle agit également contre les bactéries, les microbes et les virus.

Que produit cette liane ?

Du poivre. Cette liane produit en effet, selon le stade de sa récolte et le type de sa préparation, le poivre vert, blanc,  noir ou rouge.

- le vert est obtenu par la conservation humide des baies immatures.

- le blanc est constitué de baies mûres débarrassées de leur péricarpe

- le noir est obtenu à partir de baies parvenues presque à maturité, fermentées puis séchées

- le rouge est la baie de poivre arrivée à pleine maturité

- le gris est du poivre noir moulu, c'est pour cela qu'on ne le trouve qu'en poudre. C'est le mélange du péricarpe noir et du coeur blanc qui donne cette couleur grise particulière.

Le poivre est tout d'abord un stimulant digestif, favorisant la salivation comme la production de sucs gastriques. Cette épice contient de la pipérine, qui stimule la production d'endorphines et lutte ainsi contre la dépression. Fébrifuge, anti-inflammatoire et antibactérien, le poivre peut encore être utilisé en cas de fièvre, de douleurs dentaires ou rhumatismales, de contusions..

Quel est ce fruit ? 

De la noix de muscade, fruit du muscadier. La muscade est une plante réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antibactériennes. On l'utilise pour atténuer les douleurs lombaires ou articulaires et traiter les nausées, les ballonnements et les affections respiratoires. On lui reconnaît des vertus neurotoniques, toniques, antiparasitaires, de même qu'une efficacité contre certaines affections gastro-intestinales.

Connaissez vous cette épice ?

Il s'agit de la vanille bien-sûr, fruit d'une orchidée tropicale. La culture et la préparation de la vanille nécessitent, pour obtenir une épice richement aromatique, des soins longs et attentifs. Cela en fait, rapporté au poids, l'un des produits agricoles les plus chers au monde. Pour croître, la vanille a besoin d'un climat chaud et humide, d'un support d'accrochage et d'un certain ombrage. La fécondation doit toujours être assurée manuellement fleur par fleur. 

La transformation de fruits parfaitement inodores en une  épice moelleuse et agréablement parfumée nécessite une préparation minutieuse et méthodique dont les principes ont été développés au Mexique de longue date. La méthode la plus simple, dite préparation directe, consiste à laisser mûrir la gousse en alternant les expositions à l'ombre et au soleil, mais les résultats sont insatisfaisants. On lui préfère donc la préparation indirecte, commençant par un choc brutal qui tue la gousse, suivi d'une série d'opérations de transformation, de séchage et de tri qui durent près de dix mois avant d'aboutir au produit fini du bâton de vanille commercialisable.

Connue depuis plusieurs siècles pour ses vertus aphrodisiaques, la vanille est surtout tonique et relaxante. Elle est, en effet, conseillée en cas de fatigue intellectuelle ou physique, et son efficacité contre les insomnies a été démontrée. Pour les personnes qui ont peu d'appétit, la vanille est apéritive avant d'être digestive. Riche en antioxydants, elle participe à la lutte contre le vieillissement des cellules. En plus d'être une excellente plante aromatique, régulièrement utilisée en cuisine, elle possède donc d'importantes vertus médicinales.

Connaissez-vous cette racine ? 

Il s'agit du curcuma. Le curcuma, et plus particulièrement son rhizome (la partie souterraine), est utilisé non seulement comme épice alimentaire, mais encore en tant que plante médicinale depuis des temps immémoriaux en Chine et en Inde.  Le curcuma est d'ailleurs l'un des éléments essentiels de la médecine ayurvédique. L'arrivée du curcuma en Europe correspond à celle des currys ramenés par les Britanniques depuis leur Empire des Indes. La reconnaissance de ses propriétés médicinales est donc récente en Occident. L'histoire du curcuma s'écrit aussi au futur puisque de nombreuses recherches scientifiques sont en cours, particulièrement sur les effets de l'un de ses principaux composants, la curcumine, dans la prévention et le traitement de certains cancers.

Protecteur gastro-intestinal et puissant anti-inflammatoire, le curcuma révèle bien d'autres vertus. Il soigne les troubles digestifs, apaise les douleurs dues aux gastrites et autres inflammations de l'intestin et joue un rôle protecteur pour l'estomac et le foie. Il est également fluidifiant sanguin et dispose de propriétés antioxydantes qui interviennent dans la prévention du vieillissement des cellules.

Nous avons également vu le gingembre, goûté le carambole ou encore testé le maquillage masaï.

Notre visite s'est terminée par la dégustation de la déliceuse eau de coco :

Nous sommes également repartis avec de magnifiques chapeaux, pendentifs, bracelets et cravattes tissés en feuilles de bananiers

- Prison Island : l'île aux tortues mais aussi symbôle de l'esclavage à Zanzibar

Effectivement il est important d'évoquer cette partie de l'histoire qui a sucité de nombreuses questions de la part des enfants. 

A la fin du 18ème siècle, Zanzibar vit de la culture de la datte mais cette production nécessitant beaucoup de main d'oeuvre, les Omanais décident d'avoir recours à des esclaves africains de la région des Grands Lacs. Ainsi à raison de 500 esclaves supplémentaires par an, Zanzibar atteint vite le nombre de 5000 esclaves sur l'archipel, la plupart employés dans les plantations de clous de girofle et de canne à sucre ou vendus en Inde ou en Perse. Entre 1830 et 1873, environ 700 000 esclaves furent vendus sur le marché de Stone Town. Zanzibar devint la plaque tournante du commerce d'esclaves noirs africains.

Un homme s'est opposé à cet odieux commerce basé principalement à Stonetown : David Livingstone. Il a en effet mené des campagnes contre la traite des noirs, fait de nombreux rapports qui seraient à l'origine du traité imposant en 1873 au sultan de Zanzibar, l'interdiction du trafic d'esclaves.

Cette petite île dispose d'une plage magnifique qui invite à la baignade même sans maillots de bain...

Sur cette île se trouve maintenant un sanctuaire de tortues géantes.

- sortie snorkeling

L'une des grandes attractions de Zanzibar est la plongée sous-marine ou avec masques et tubas (appelée snorkeling). Nous avons embarqué à bord d'un petit bateau à moteur, direction Mnemba Island pour une matinée incroyable au dessus de la barrière de corail. Une fois les petits problèmes techniques réglés avec palmes, masques et tubas, tout le monde a pu admirer la splendeur de ce monde sous-marin : des poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs nageaient tout autour de nous dans cet aquarium géant ! Personne n'étant équipé pour prendre des photos sous l'eau, nous garderons dans nos têtes uniquement le souvenir de ce moment magique, tellement apaisant !

De retour sur le bateau, un énorme plateau de fruits nous attendait :

Nous avons aussi eu la chance d'observer des dauphins de près :

voire même de nager avec eux :

- la forêt de Jozani :

Cette forêt qui se trouve au centre de l'île est composée d'arbres d'essences rares : de nombreux eucalyptus, différentes sortes de palmiers, de grandes herbes et des bambous. Elle abrite également des colonies de singes endémiques de Zanzibar : les colobes à dos rouge. Une espèce endémique qui y vit par petits groupes de 40 individus. 

Nous avons également pu observer la mangrove : il s'agit d'un écosystème de marais maritimes comprenant des végétaux principalement ligneux se développant que dans la zone de balancement des marées des côtes basses des régions tropicales. Elle constitue l'un des 14 grands biomes terrestres définis par le WWF. 

En effet, ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers.

La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après les cyclones et tsunamis et face aux effets du changement climatique, incluant la montée des océans.

Nous avons terminé notre séjour par une petite sortie dans un restaurant sur la plage afin de fêter Noël tous ensemble :

Nous sommes ensuite rentrés en Ouganda pour une semaine de safari et découvertes multiples dans la savane. A bientôt pour une nouvelle page de blog !