ASCENSION DU MONT GAHINGA

09/01/2015 22:43

Le parc de Mgahinga est le plus petit d'Ouganda, mais il est en réalité beaucoup plus grand car partagé avec le parc National des Volcans au Rwanda et le fameux parc des Virungas au Congo. Ce dernier est d'ailleurs assez inaccessible du fait des troubles permanents dans cette région du Kivu, très riche en minerais rares. Ces parcs sont dominés par la chaine des Virungas qui comprends 6 volcans au total, dont 2 en activité, dont le plus haut s'élève à 4507m. Les pluies abondantes sur ces reliefs (plus de 2000mm par an) ont permis le développement de vastes forêts de bambous, et au-dessus 3000m, on trouve une végétation 'afro-alpine' de prairies et marécages parsemés de lobelia géants, similaires à ceux trouvés sur le Kilimanjaro et dans le Rwenzori (exemple de lobelia du Rwenzori ci-dessous).

C'est dans cette région, plus précisément côté rwandais, que Diane Fossey a étudié pendant plus de 30 ans les fameux gorilles de montagne, combattant avec virulence les braconniers jusqu'à se faire assassiner en 1985 (souvenez-vous du film 'Gorilles dans la Brume'). C'est tout de même grâce à son travail que le gorille de montage a été sauvé, et que les trois pays ont vraiment commencé à le protéger. Ils peuvent la remercier, vu la manne financière qu'ils en retirent désormais (600$ pour avoir le droit d'aller voir une famille de gorilles, et la liste d'attente est de plusieurs mois...!)

Quentin et moi (Olivier) avons entrepris l'ascension du plus petit des trois volcans ougandais pour nous dégourdir un peu les jambes après les heures de voitures de la veille: 1100m de dénivelé sur un terrain très escarpé et très humide, en traversant les grandes forêts de bambous pour arriver au cratère à 3474m dans lequel un grand marécage s'est dévelopé.

La vue sur la vallée, avec au fond le lac Mutanda, ou le reste de la famille est en balade, au soleil...

Le sommet à atteindre: 

La forêt de bambous:

Une trentaine d'échelles, en plus ou moins bon état, sont là pour nous aider: 

Le sommet (cratère) et sa végétation étonnante. Courte pause casse-croute car il fait frais et humide, et c'est parti pour la descente, beaucoup plus rapide!

Nos guides (armés au cas où nous rencontrions un buffle ou un éléphant un peu agressif!) et la fille d'un guide qui voulait justement découvrir où montait son papa si souvent.

Un Quentin pas peu fier d'avoir établi un nouveau temps de référence : 5h aller-retour, pauses incluses!