Bye Bye Uganda !
Voilà c’est fini ! Nous venons de passer deux années riches en découvertes, et nous quittons l’Ouganda avec des tonnes d’images, de sensations, de saveurs et de souvenirs. Que d’aventures, que de rencontres au cours de ces deux années. Nous en sortons tous grandis par cette très belle expérience familiale. Et en prime, partis à 5, on revient à 6… !
Enfin on revient, pour les vacances seulement, car nous nous installons à Agadir, au Maroc, en cette fin de mois d’aout, pour une durée indéterminée. De nouvelles découvertes et de nouvelles aventures en perspective, dans un contexte qui sera très différent : langue, culture, climat, géographie, etc. Et bien sûr, vous êtes les bienvenus chez nous !
Mais il n’est pas question pour nous de couper totalement avec l’Ouganda : Anne-Gaëlle continuera à suivre le projet spiruline de près, Olivier reviendra pour le travail régulièrement, et dès ce mois de septembre, et les enfants gardent des amis sur place avec qui ils continueront à échanger.
Nous allons garder le contact et suivre l’évolution de quelques personnes et organisations, en particulier Dennis, qui a vécu avec nous toute cette année et doit maintenant franchir le pas de l’autonomie. Nous suivons aussi toujours les enfants de Malayaka House, cet orphelinat avec qui nous avons tissé des liens (et que l’on peut soutenir à travers leurs sites web : https://www.malayakahouse.com/).
Finalement, nos lecteurs assidus se souviendront sans doute aussi de Hilda qui nous livrait des légumes à Entebbe, et de ses cinq enfants, en particulier son ainé Jovan qui est un bon ami de Quentin.
Vue la situation difficile de cette mère de famille qui doit survivre sans vrai travail avec ses 5 enfants, sa mère, son frère handicapé et des nièces de passage, nous avons décidé de financer l’école des enfants. Les « school fees » représentent en effet un budget très conséquent pour les Ougandais, même lorsque les sommes demandées sont modiques, de notre point de vue, dans les écoles gouvernementales. Le niveau de ces écoles à bas prix est par ailleurs très faible (avec généralement plus de 80 élèves par classe), et les élèves ne bénéficient pas d’une éducation suffisante pour espérer trouver un travail ensuite. Aller dans une bonne école, c’est pour ces enfants le seul espoir d’évolution sociale. Y être pensionnaire, pratique généralisée en Ouganda, c’est l’assurance d’avoir le temps pour étudier, avec l’appui de professeurs sur place, de manger à sa faim tous les jours, de pouvoir se laver et vivre dans une infrastructure décente, sans les corvées journalières qui sont exigées à la maison.
Jovan (13 ans), Michelle (10 ans) et Jeremiah (8 ans) ont donc intégré « Entebbe Junior School » début juin. C’est l’école dans laquelle sont allés Quentin, Marianne et Axel l’an passé (en section internationale pour eux), et elle a une excellente réputation et une bonne infrastructure. Miracle (4 ans), le numéro 4 tellement craquant, a intégré l’école Montessori pour sa dernière année de maternelle, celle dans laquelle Axel est allé pendant 3 mois à notre arrivée en Ouganda. Il ira lui aussi à Entebbe Junior l’an prochain (en février). Son petit frère Joshua (2 ans) intègrera alors l’école Montessori d’Entebbe à son tour, en petite maternelle.
Nous avons rendu visite aux enfants dans leur école la veille de notre départ. Après 3 semaines, ils étaient transformés, tellement heureux de ces nouvelles conditions de vie et tellement conscients de cette nouvelle chance à saisir.
Cet engagement que nous avons pris pour ces enfants est un peu fou, car c’est forcément un engagement dans la durée, afin que chacun puisse aller aussi loin que possible dans sa scolarité. On ne peut pas arrêter en cours de route et déscolariser les enfants ! Mais cela représente une charge financière importante : 18 millions de schillings ougandais (environ 5000€) pour cette année scolaire. L’an prochain, avec la scolarisation de Joshua et le passage de Miracle à Entebbe Junior, on passera à environ 22 millions (environ 6000€). Quand les enfants iront à l’école secondaire… on verra !
A cet effet, on voudrait permettre à ceux qui le souhaiteraient de contribuer à ce financement, à travers par exemple le versement mensuel automatique d‘une petite somme sur un compte dédié. Nous avions créé une association en France, initialement pour le projet spiruline, qui pourrait recevoir ces fonds et les utiliser pour payer l’école et les frais annexes chaque trimestre. Malheureusement, comme elle vient d’être créée et n’a pas géré de projet de grande taille, cette structure ne peut être reconnue d’utilité publique et donner droit à un crédit d’impôts sur les dons. Mais bon, l’idée est vraiment pour nous de centraliser les choses et recevoir des fonds de sources multiples sur un compte à part, et ainsi de pérenniser ce soutien à Jovan, Michelle, Jeremiah, Miracle, Joshua, et Hilda pour qui la scolarisation des enfants dans une structure de qualité, en pension, est un vrai soulagement. Nous nous engageons à envoyer nouvelles et photos aussi régulièrement que possible afin que chacun puisse suivre l’évolution des enfants. Un grand merci d’avance pour votre appui (si vous voulez des précisions, contactez-nous sur annegaellebeucher@gmail.com)!
