NOTRE STRATEGIE ANTI-PALUDISME

20/06/2014 13:15

Le paludisme aussi appelé malaria est la première maladie à laquelle nous nous sommes intéressés car cette parasitose demeure l'infection la plus importante dans le monde  avec 207 millions de personnes malades et 627 000 décès en 2012 sachant que  80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne.

Il s'agit d'une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles.

Le parasite du paludisme est principalement transmis, la nuit, lors de la piqûre par une femelle moustique du genre Anopheles, elle-même contaminée après avoir piqué un individu impaludé. Le parasite appelé plasmodium infecte les cellules hépatiques de la victime puis circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les détruisant. Il existe 123 espèces de plasmodium, mais seulement 4 d'entre eux sont spécifiques à l'homme : le plasmodium falciparum le plus dangereux, le plasmodium vivax, le plasmodium malariae et le plasmodium ovale.

Les symptômes du paludisme

Généralement les premiers signes typiques du paludisme apparaissent 8 à 15 jours après la piqûre de l'anophèle infecté.

1ère phase : maux de tête, frissons, douleurs et fatigue musculaires, vomissements et nausées.

2ème phase : fortes fièvres

3ème phase : abondantes sueurs, faiblesse, fatigue, diarrhées, perte d'appétit

Les traitements actuellement proposés par la médecine allopathique :

Dans les zones endémiques, les traitements sont souvent peu satisfaisants et le taux de mortalité global pour tous les cas de paludisme peut atteindre un sur dix. L'utilisation massive de thérapies dépassées, de faux médicaments et la mauvaise anamnèse des symptômes sont responsables du mauvais bilan clinique.

Pendant longtemps, les traitements faisaient appel à la chloroquine, la quinine et la SP (sulfadoxine-pyriméthamine) et dans une moindre mesure la méfloquine, l'amodiaquine et la doxycycline. Ces molécules furent des armes très efficaces pour lutter contre les parasites du paludisme mais leur prescription sans contrôle a favorisé l'émergence de souches résistantes.

L’Artemisinin-based combination therapy, en français Thérapie combinée à base d'artémisinine et en sigle ACT, est une thérapie et une prévention tertiaire dans les cas de paludisme simple. Elle est composée par l'association de deux molécules : une molécule semi-synthétique dérivée de l'artémisinine et une molécule synthétique ayant pour rôle d'augmenter l'effet de la première molécule mais aussi de retarder l'apparition de résistances et, ainsi, de mieux soigner le paludisme.

En 2001, elle est devenue le seul traitement médical recommandé par l'Organisation mondiale de la santé pour lutter contre cette maladie. Mais produits en assez faibles quantités, les médicaments ACT sont plus chers que la chloroquine. Un traitement par la chloroquine  coûte actuellement entre 0,2 et 0,5 USD, alors qu'un traitement ACT oscille entre 1,2 et 2,4 USD, soit cinq à six fois plus. Pour de nombreux patients, cette différence est le prix de leur survie. Un prix que bien peu de personnes en Afrique peuvent payer. 

La prévention

Les méthodes utilisées pour empêcher la maladie de se répandre, ou pour protéger les habitants des zones endémiques, incluent la prophylaxie par la prise de médicaments, l'éradication des moustiques et la prévention des piqûres de moustiques. Pour que le paludisme puisse exister de façon continue à un endroit, il faut une combinaison de facteurs : forte densité de population, fort taux de transmission des humains aux moustiques et réciproquement. 

Il n'existe pas de vaccin à l'heure actuelle contre le paludisme, mais la recherche d'un vaccin est un secteur très actif.

Dans les années 1960, la principale méthode utilisée pour éradiquer les anophèles femelles était l'utilisation massive d'insecticides. Le plus utilisé était le DDT (Dichloro-Diphényl-Trichloréthane). Cette méthode porta ses fruits dans de nombreuses régions où le paludisme fut totalement éradiqué. Mais l'utilisation intensive du DDT a favorisé la sélection de moustiques résistants. En outre, il peut engendrer intoxications et maladies dans la population comme ce fut le cas en Inde où il fut utilisé de manière abusive en agriculture. Bien que ce produit soit totalement interdit en Europe depuis 1972 et que, depuis 1992, il est classé par l'OMS comme POP (polluant organique persistant), cette même OMS semble revenir sur sa position en prônant de nouvelles recommandations concernant l'utilisation de ce pesticide (usage exclusif destiné à la lutte contre le paludisme à l'intérieur des bâtiments). Et pourtant, incontestablement, le DDT est :

  • persistant : sa demi-vie est de quinze ans, c'est-à-dire que si l'on pulvérise 10 kg dans un champ, quinze ans après, il en restera 5 kg, après trente ans 2,5 kg et ainsi de suite ;
  • dispersif : on en a retrouvé dans les neiges de l'Arctique ;
  • bio cumulatif : les animaux qui en absorbent n'en meurent pas, mais ne parviennent pas à l'éliminer. Ils le stockent dans leurs graisses et on en retrouve de grandes concentrations chez les animaux du sommet de la chaîne alimentaire. 

Chacun, à titre individuel, peut éviter les piqûres d'anophèles par des mesures mécaniques, physiques et chimiques : rappelons avant tout que l'anophèle a une activité nocturne, commençant à piquer à la tombée de la nuit, et se reposant la journée dans les habitations.

  • installation de moustiquaires (mailles inférieures à 1,5 mm)
  • installation de grillage moustiquaire aux fenêtres ,
  • après le coucher du soleil : port de vêtements amples, longs et de couleur claire et abstinence d'alcool (les anophèles sont aussi bien attirés par les couleurs foncées, plus spécialement le noir, que par les vapeurs d'alcool) ;
  • Nous avons aussi choisi un spray à base d'huiles esentielles très efficace et agréable pour la peau : il s'agit du Tropic'aroma spray bio, comprenant des huiles essentielles classiquement utilisées pour éloigner les indésirables piqueurs. Ce produit s'avère Idéal en prévention et mais également après une exposition aux insectes.

Ce spray fabriqué par Salvia Nutrition est disponible sur le site https://www.salvia-nutrition.com/voyages/produit-tropic-aroma-spray-bio-128-0.html.

https://www.alternativesante.fr/maladies-tropicales/voyages-sous-les-tropiquessans-quinine-et-sans-vaccins

Avant notre départ, une prophylaxie à base de Malarone nous a également été proposée au centre de maladies tropicales du CHU d’Angers. Ayant déjà expérimenté ce genre de traitement lors de nos précédents voyages, nous en connaissions aussi les nombreux effets secondaires particulièrement à long terme.

En voici la liste :  brûlures d'estomac, constipation, démangeaison cutanée, diarrhée, douleur abdominale,  étourdissements, mal de dos,  maux de tête, nausée, perte d'appétit, sensibilité accrue de la peau aux rayonnements solaires, toux, troubles du sommeil, vomissements.

D’autres effets secondaires surviennent peu fréquemment mais pourraient engendrer de graves problèmes si des soins médicaux ne sont pas administrés : éruption cutanée, étourdissements graves survenant au passage de la position assise ou couchée à la position debout, fréquence cardiaque rapide, irritation ou lésions dans la bouche, signes d'anémie comme une baisse d'énergie, faiblesse, essoufflement, signes attribuables à une dépression (par ex. de la difficulté à se concentrer, des changements de poids et du sommeil, une réduction de l'intérêt pour les activités qui étaient auparavant agréables, des changements d'humeur, des pensées suicidaires), signes de troubles hépatiques (par ex. de la nausée, des vomissements, de la diarrhée, une perte de l'appétit, une perte de poids, le jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, une urine sombre, des selles claires) ou encore des symptômes semblables à ceux de la grippe (par ex. une fièvre, un endolorissement musculaire, des maux de gorge).

La liste est longue et curieusement personne ne nous en a parlé ! 

Après quelques recherches au niveau phytothérapie, nous avons rapidement découvert l’incontournable ARTEMISA ANNUA  qui représente l’espoir du monde dans le traitement de la malaria…

Depuis des centaines d’années, cette plante est utilisée en Chine pour lutter contre les fièvres et le paludisme. Elle contient de l’artémisinine ainsi que d’autres constituants capables d’éliminer les parasites responsables du paludisme.

La question clé est de savoir s´il faut d´abord extraire l´artémisinine des feuilles séchées à l´aide d´un solvant puis en fabriquer des comprimés par la suite, ou bien s´il s´avèrerait plus simple de cultiver Artemisia Annua directement et d´en préparer une poudre ou une tisane avec les feuilles séchées ?

En phytothérapie, nous reconnaissons le totum de la plante comme étant supérieur à la somme des principes actifs isolés individuellement car ceux-ci agissent en synergie. En ce qui concerne l’Artémisa Annua, ce principe se vérifie car l’efficacité de la plante consommée directement en poudre serait dûe à l´effet de synergie de 29 sesquiterpènes et 36 flavonoïdes ainsi que d´une variété d´huiles essentielles indépendamment du taux d’artémisinine présent. Il a même été démontré à plusieurs reprises que des extraits d’Artémisia qui ne contenaient aucune artémisinine du tout jouaient néanmoins un rôle actif dans la lutte contre la malaria. Il existe en fait des variétés d´Artemisia qui ne contiennent pas d´artémisinine du tout, et sont elles aussi efficaces dans le cadre du traitement de la malaria, telles que p. ex. A. absinthium, abrotanum et afra. 

D’autre part, le fait d´extraire seulement la substance d´artémisinine et de jeter le reste de la plante lors de chaque récolte s´avère être un acte irresponsable. Le précurseur de l´artémisinine, l´acide d´artémisinine, peut être présent dans la plante à une concentration huit fois plus haute que l´artémisinine elle-même, mais en extrayant l´artémisinine seule, tout ceci est perdu. Beaucoup de gens pourraient bénéficier d´un traitement si le totum de la plante était utilisé systématiquement.

Comme l’Artémisia Annua peut être cultivée sous la plupart des climats tropicaux, elle représente un traitement disponible localement et à moindre coût dans les pays en voie de développement.

Qu’en est-il de la prévention ?

Peu d’études scientifiques témoignent du caractère protecteur de l’Artémisia utilisée en prévention mais de nombreux témoignages sont prometteurs. Ainsi les propriétés prophylactiques de la plante ont été confirmées à grande échelle dans les écoles du réseau IDAY au Kenya. En 2010 des plantations d'Artemisia Annua se sont étendues à une cinquantaine d'écoles. Les enseignants et les élèves ont eu recours bien sûr à la tisane pour se guérir de crises de paludisme, mais ils ont pris l'habitude également de boire quelques tasses par semaine. Un remarquable effet préventif contre de nouvelles infections ou rechutes a été mis en évidence. Le taux d'absentéisme des élèves et des enseignants a chuté de 30% à presque 0% et les résultats scolaires se sont nettement améliorés pour l'ensemble des élèves. Selon le Dr T Arudo des effets thérapeutiques ont également été remarqués contre le typhus ainsi qu'une diminution de la ménorrhée pour les filles. La diminution des dépenses de santé a permis de dégager des fonds pour des dépenses d'éducation

Une publication scientifique récente de l'Ouganda le confirme de façon remarquable (PE Ogwang et al., Brit J Pharm Res ISSN 2231-2919). L'auteur relie la prophylaxie à une activation des monocytes qui sont parmi les premiers globules du sang à intervenir en cas d'attaque malariale.

Ne sachant pas s’il serait facile d’en trouver en Ouganda, nous avons choisi d’emmener dans nos valises une bonne quantité de gélules à base de poudre d’Artémisia Annua pour toute la famille. Voici 2 laboratoires qui en fabriquent :

-         LABORATOIRE BIMONT : https://www.laboratoiresbimont.fr/recherche/?q=artemisia

-         ORONALIA : https://www.oronalia.com/index.php?p=catalogue&detail=info_produit&id=41&lang=fr

La bonne surprise c’est que nous avons découvert de la poudre d’Artémisia Annua cultivée et transformée en Ouganda à moindre coût. Nous sommes donc parés pour lutter contre le paludisme.

Quelques publications témoignent de plus d’effets complémentaires anti-parasitaire, anti-cancéreux, et stimulant immunitaire de cette plante décidemment incontournable…

Voici quelques lectures complémentaires :

artemisia annua.pdf (1,4 MB)

artemisia pour le paludisme.pdf (1,7 MB)

LA TISANE D'ARTEMISIA ANNUA.doc (382464)

https://www.anamed.net/current/Francais_Home/La_Lutte_contre_la_Malaria/la_lutte_contre_la_malaria.html